Brigades d’actions paysannes

Que font les BAP?

A la demande d’agriculteurs et agricultrices ou d’organisations de la société civile, les brigadistes se mobilisent en vue de mener des actions concrètes de deux types :

1. Des chantiers : donner un coup de pouce chez un-e producteur-ice !

En rejoignant le réseau des BAP, vous intégrez une communauté d’entraide et vous soutenez des paysans et paysannes engagés dans l’agroécologie et le consommer local. Comment cela se passe ? Vous recevrez les appels pour participer à des chantiers dans des fermes en milieu rural (et parfois en milieu urbain). Ensuite, libre à vous de vous inscrire ou non au chantier. Un responsable du chantier prendra alors contact avec vous pour les aspects pratiques.

L’objectif est de co-créer en contribuant ponctuellement à des projets agricoles alternatifs. Les chantiers peuvent être très divers : installation d’une serre, écoconstruction, désherbage, défrichage d’une parcelle, coupe du foin, récolte, installation de bacs potagers, rénovation d’un local de distribution en circuits courts, etc.

De quoi affirmer sa solidarité en mettant les mains dans la terre !

Pour retrouver tous les chantiers, suivez ce lien : chantiers BAP

Ville fertile, relais des BAP dans la région carolo diffuse l’information et promeut les BAP tant auprès des paysan·nes qu’auprès des citoyen·nes volontaires. Vous retrouverez donc les chantiers prévus dans la région sur le site de Ville fertile, dans l’agenda!

2. Les mobilisations : agir pour transformer le système alimentaire !

Les BAP expriment aussi la volonté de ne plus laisser faire le système agroalimentaire actuel et de mener des actions pour soutenir politiquement l’agriculture paysanne, la transition et la souveraineté alimentaire. Grâce aux BAP vous pourrez participer à des manifestations publiques qui ont du sens. Vous recevrez les appels par email.

L’objectif est de co-résister en contribuant ponctuellement à des initiatives d’interpellation, de plaidoyer et de résistance. L’essentiel des mobilisations se fait en lien avec des organisations de la société civile (organisations paysannes, ONG, ASBL) et des collectifs autonomes (groupes d’actions directes et de désobéissance civile). Par exemple : mettre en lumière une campagne au travers d’une saynète théâtrale, perturber l’assemblée générale d’une multinationale, soutenir un blocage organisé par des agriculteurs et agricultrices, soutenir ou participer à une action de fauchage OGM, etc.

Penser global, agir local !

Pour retrouver toutes les mobilisations, c’est par ici : mobilisations BAP

Pourquoi des « Brigades »?

Le concept de “Brigades” fait référence aux Brigades internationales créées en 1936 pour lutter contre le fascisme en Espagne. Ce clin d’œil met en évidence que la menace qui pèse sur l’agriculture paysanne n’est pas un enjeu technique, mais bel et bien un enjeu politique.

Depuis plusieurs décennies, l’agriculture paysanne subit des attaques venant tant de la sphère publique que de la sphère privée. Faute d’une politique agricole juste et ambitieuse et sous la pression des multinationales de l’agroalimentaire, 41 fermes disparaissent chaque semaine en Belgique. Chaque fois qu’une ferme met la clé sous le paillasson ou est absorbée par une exploitation industrielle, ce ne sont pas que des emplois paysans qui disparaissent, mais le droit à l’alimentation, à la santé et à l’environnement de toute la population qui est touché !

Tout comme en 1936 des citoyennes et citoyens ont jugé nécessaire de se mobiliser pour défendre la démocratie en Europe, nous jugeons aujourd’hui impérieuse la nécessité de se mobiliser pour sauver l’agriculture paysanne.

Devenir “brigadistes”, c’est affirmer que l’agriculture paysanne nous concerne toutes et tous. C’est mettre en évidence que les terres paysannes sont aussi les nôtres, car elles sont le socle d’une alimentation saine, mais aussi de la biodiversité et du climat. C’est envoyer un message aux agricultrices et agriculteurs pour leur dire qu’ils-elles ne sont pas seul-e-s et que nous sommes prêt-e-s à nous retrousser les manches pour créer et résister à leurs côtés.